Lola & moi

Lola & moi

« Lola & moi » s’inscrit dans un temps long, de près de 8 ans. Elle raconte la naissance de l’attachement entre deux personnes, en passant par la découverte de l’autre, jusqu’à certaines habitudes quotidiennes. L’analogique intervient ici dans son sens « d’unité de mesure » par comparaison de rapport entre deux entités présentant des points communs, comme si la connaissance de l’autre pouvait être mesurée ou représentée par une grandeur physique. Cette démarche scientifique tente de montrer les observations de l’Apprivoisement : ces petits gestes simples mais finement perceptibles qui témoignent d’une confiance en expansion. C’est une mesure de l’intimité à travers un outil imperceptible. Au fil des années, ce contact a été petit à petit ponctué par une découverte de la douceur et de la féminité.

Équipement :

  • Minox 35GT
  • Minolta XD7
  • Yashica Mat 124G

Modèle : @lola.yvt

Expositions :


« Je m’intéresse à la féminité, et me suis longtemps questionnée sur le fait de se sentir « femme ». Pour moi, ça ne signifie pas être une autre personne avec une ultra féminité qui rayonne. Il n’existe pas de modèle de femme idéal. »

Aurélie Giard, « Univers », 2019.


Un phénomène physique à petite et grande échelle régit les éléments composants l’Univers. Une interaction universelle cause l’attraction réciproque de deux corps célestes.

Les astres et les étoiles,
La Mer et la Lune,
Toi et Moi.



Il est presque 18h. On avance à tâtons dans une partie de la forêt qui semble plus dense que le reste. Les racines des arbres essayent de nous cueillir les pieds. J’ai du mal à regarder à la fois la cime des hauts tilleuls, la lumière qui se découpe entre les branches devant moi, et le chemin que nous foulons. Tout nous semble si délicat dans ce milieu encore vierge, et pourtant. On avance, les yeux plissés et les bras tendus.
 


L’appel des esprits

L’appel des esprits

Une éducation sensitive.

J’ai longtemps été fasciné par la brume. Aujourd’hui encore. L’appel des esprits. Quelques souvenirs reviennent : des trajets à pied sur le chemin de l’école dans le brouillard matinal, les yeux encore embrouillés par le sommeil ; des moments partagés à la tombée de la nuit dans la campagne scandinave ; des regards intrigués lors d’expéditions dans la forêt, ce sentiment d’être constamment observé. Des instants de flottement. C’est lorsqu’on se retrouve dénudé de tous les artifices de notre mode de vie actuel que nous faisons face à notre introspection la plus brute.

Équipement :

  • Minolta XD7
  • Yashica Mat 124G

Le paysage se déploie à l’horizon,
J’arrive à peine, j’coupe le contact.
J’ai tracé ma voie alors ils ont
Couru derrière, jugé mes actes.

J’pose un pied sur le nouveau monde,
Les aiguilles tournent, je vagabonde.
Vue d’ici bas la lune éclate.
J’monte dans le cockpit, buée sur le casque.

Décollage



Je ferme la porte et mets la clef dans la poche avant de mon sac à dos. En passant le portail, il faut marcher le long d’un trottoir très étroit. On distingue le clocher de l’église au loin, couvert par une faible nappe de brouillard. J’aime cette sensation, les yeux encore habitués à l’obscurité analysent chaque tache de lumière qui leur parvient à travers les volets des habitations. De la buée s’échappe de mon nez tout le long du chemin. L’odeur familière du feu de bois envahit la rue entière.
 



Les souvenirs sont éparpillés dans le cerveau, comme une grande bibliothèque aux contours flous dans laquelle on pourrait puiser de temps en temps. Une étrange collection sensorielle, à laquelle chaque autre personne est étrangère. Un objet obscur généré par notre seule existence, intransmissible et amené à disparaître avec soi.
 


Rêveries

Rêveries

Rêveries : nom féminin pluriel.

  1. Activité mentale qui n’est pas dirigée par l’attention, mais se soumet à des causes subjectives et affectives. La rêverie est une modification de l’état de veille d’un individu sous la forme d’un détachement mental momentané de son environnement réel immédiat.
    Voir Songe.

Debout sur le quai d’un train ou assis sur un banc, les yeux perdus dans les pensées, nous attendons. Quelqu’un, quelque-chose. Ce phénomène d’attente est interrompu de façon soudaine par un élément perturbateur qui va nous sortir de cet état de conscience. La société actuelle et ses technologies font du smartphone le meilleur accompagnateur de ces moments, assistant palliatif au temps. Mais certaines personnes se surprennent encore à rêvasser, le regard au loin par delà l’horizon, ou perdu dans celui d’un autre. Une attente silencieuse et discrète. Un moment bref où les yeux fixent quelque-chose qui n’y est pas.

Équipement :

  • Minox 35GT
  • Minolta XD7

Fenêtre sur cour

Fenêtre sur cour

A la manière du film éponyme d’Alfred Hitchcock, cette série est une insertion dans l’espace intime des habitants de la ville, à travers leur fenêtre d’appartement. Les photographies recueillies sont à voir sous la forme d’un triptyque, présentant ainsi trois temporalités différentes. Il nous apparaît alors les différentes utilisations de l’espace intérieur et extérieur par les sujets étudiés, selon l’heure et les saisons.

Équipement :

  • Minolta XD7 – Obj. Rokkor f/2.8 135mm
  • Yashica Mat 124G

Gotham

Gotham

New-York City, Mai 2015

De Bushwick à Manhattan en passant par Williamsburg et Hell’s Kitchen, coup d’œil ingénu et curieux de l’individualité des habitants d’une ville à part entière, toujours en mouvement.

Équipement :

Minox 35 GT

Modèles :